flam7 Admin
Nombre de messages : 2730 Age : 124 Localisation : castor et pollux Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: La mystique contre Hi tler Sam 7 Juil - 21:59 | |
| Récemment, John Kaminski, l'ancien essayiste du web hautement respecté, a écrit un nouvel article intitulé "Alerte aux parasites: Exclure ceux qui prétendent être des amis de la vérité" dans lequel il envoie une pique étrange à votre serviteur comme suit: - Citation :
- [...] Il est aussi intéressant que Daryl écrive sur les Sionistes mais soit d'accord avec la loi française qui dit qu'on ne doive pas parler de l'Holocauste, un acte colossal de couardise qui devrait faire fuir les gens hors de son site et délégitimerait tout ce qu'il dit dans l'esprit de quiconque peut penser. [...]
- Citation :
- Une autre personne qui tombe dans cette catégorie est le channeler Laura Knight-Jadczyk, qui a séduit beaucoup de personnes avec ses déclarations psychologiques prescientes disant qu'il y a un pourcentage de psychopathes qui tiennent le monde en esclavage par la sauvagerie. Les articles encyclopédiques et infiniment parfaits de K-J sur les aspects du comportement humain me fichent la trouille, parce que sa nouvelle science de la ponérologie pourrait parfaitement servir comme un nouveau modèle pour le totalitarisme, à imposer par les gens même qui financent des équipes de spécialistes effrayantes comme celles-ci
- Citation :
- Heureusement, elle ne s'est pas répandue dans les groupes que j'observe travailler sur les problèmes du monde. [Voir notre Fil de Forum pour l'essai complet]
John a raison: comprendre ce qui se passe réellement ici sur la BBM (NdT: Big Blue Marble = Grosse Boule Bleue) ne s'est pas répandu dans les groupes qu'il observe "travailler sur les problèmes du monde." Nous pouvons aussi noter qu'aucun de ces groupes ne semble être en train de faire des progrès parce que la science même qui pourrait les aider à comprendre le premier niveau de ce qu'ils ont besoin de résoudre avant que toute chose puisse être faite "leur fiche la trouille." Maintenant, pourquoi cela serait-il? C'est une question intéressante, et je veux partager une histoire à propos de quelqu'un d'autre qui travaillait à résoudre les problèmes du monde à une autre époque et un autre lieu dans l'histoire, similaires à notre jour présent, dans le but de soutenir un argument particulier. Je veux parler de Bloody Spectacles ( Lunettes Sanglantes) de Fritz Gehrlich. Maintenant, avant d'en venir à Fritz, laissez-moi dire quelques mots sur David Irving. Dans mon précédent blogpost, j'ai discuté de l'idée vraiment effrayante qu'il prend en main beaucoup de cercles anti-sionistes, parce que les Sionistes semblent être à la racine des problèmes d'aujourd'hui, que Hitler doit avoir été un brave type parce qu'il a vu les Juifs comme étant à la racine de tous les maux du monde alors. David Irving semble être un des leaders de cette idée. J'ai lu récemment une interview avec Irving où il dit que le "moment déterminant" pour lui fut quand il pénétra le "cercle des intimes" qui avaient été proches de Hitler et qu'il réalisa qu'ils étaient tous " instruits, biens et honnêtes". Donc, évidemment, si tous ces gens instruits, biens, avec des pensées profondes et des discernements pensaient que Hitler était un brave type, alors évidemment, il devait l'être! Irving a été pris dans le piège du psychopathe comme tous les gens dans le cercle des intimes ont été pris... Il n'est pas le premier, d'ailleurs. Ni ne sera le dernier. En fait, c'est presque épidémique de nos jours. Je n'attaquerai pas ce point; ceux d'entre vous qui sont familiers du problème savent exactement de quoi je parle. Ce qui est problématique est ce que cette "conviction" a guidé Irving à faire: piquer des informations et les déformer. Plus que ça, ça l'a guidé à émuler son héros à certains égards. A propos des gens qui le soutenaient, Irving a été noté en train de dire: - Citation :
- "J'ai trouvé odieux d'être dans la même compagnie que ces gens. Il est certain qu'il y a certaines organisations qui propagent ces théories qui sont des antisémites cinglés."
Il affirme ensuite qu'il utilise ces "antisémites cinglés" seulement cyniquement. Il projète de s'en débarrasser dès qu'il peut trouver des forums plus respectables: - Citation :
- "Si on m'avait refusé une plate-forme dans le monde entier, où pourrais-je faire entendre ma voix ailleurs? Dès que je reviens sur des plates-formes de débat régulières, je dois quitter cette chaussure trop petite dans laquelle je me trouve à présent. Je ne suis pas aveugle. Je sais que ces gens m'ont fait un tas de tort, un tas de mal, parce que j'ai été associé alors à ces actions stupides." [Interviewé par Ron Rosenbaum dans Explaining Hitler, 1998, Random House]
L'histoire des psychopathes ayant des partisans qui vénèrent le sol où ils ont marché est légion. La manipulation est la clé des conquêtes du psychopathe. Initialement, le psychopathe feindra de fausses émotions pour créer de l'empathie, et beaucoup d'entre eux étudient les trucs qui peuvent être employés par la technique de l'empathie. Les psychopathes sont souvent capables d'inciter la pitié à des personnes parce qu'ils semblent comme des "âmes perdues" comme l'écrit Guggenbuhl-Craig. Donc le facteur pitié est une raison pour laquelle les victimes tombent souvent pour ces "pauvres" personnes. Martha Stout, qui a étudié ces types de personnes et manipulations en grand détail, écrit à propos du "jeu de la pitié" dans son livre The Sociopath next door (Le Sociopathe d'à-côté): - Citation :
- "Le signe le plus fiable, le comportement le plus universel des personnes sans scrupules n'est pas dirigé, comme on peut l'imaginer, vers notre peur. C'est de manière perverse un appel à notre sympathie...
- Citation :
- "Plus qu'une admiration - plus même que la peur - la pitié des personnes bonnes est carte blanche... La pitié et la sympathie sont des forces pour le bien quand elles sont des réactions pour des personnes méritantes qui sont tombées sur le malheur. Mais quand ces sentiments nous sont extorqués par des non-méritants, par des personnes dont le comportement est constamment anti-social, c'est un signe sûr que quelque chose ne va pas, un signal de danger potentiellement utile que nous négligeons souvent."
Robert Hare, qui a dédié sa carrière à l'étude de la psychopathie, cite un cas célèbre où un psychopathe était "l'Homme de l'Année" et président de la Chambre de Commerce dans sa petite ville. (Souvenez-vous que Wayne Gacy était candidat à la présidence de Jaycee au moment même de son arrestation pour son premier meurtre!) L'homme en question avait prétendu avoir un Ph.D. (NdT: Doctorat en Philosophie) de Berkeley. Il présenta sa candidature au conseil de l'école qu'il projetait d'exploiter dans une position dans la commission du comté qui payait plus. A un certain moment, un reporter local eut soudain l'idée d'enquêter sur le type - pour voir si ses lettres de créance étaient réelles. Ce que le reporter a trouvé était que la seule chose qui était vraie à propos de cette "fausse bio" du politicien potentiel était le lieu et la date de naissance. Tout le reste était fictif. Non seulement l'homme était un complet imposteur, mais il avait une longue histoire de comportement anti social, fraude, usurpation d'identité, et emprisonnement. Son seul contact avec une université fut une série de cours de perfectionnement par correspondance qu'il avait suivis quand il était au Pénitencier Fédéral de Leavenworth. Ce qui est encore plus étonnant est le fait qu'avant d'être un escroc, il était un "cow-boy." Pendant deux décennies, il avait fait son chemin par ruse à travers l'Amérique un pas en avant de ceux qu'il avait trompés. Le long du chemin il avait épousé trois femmes et avait quatre enfants, et il ne savait même pas ce qui leur était arrivé. Et maintenant, il était sur une liste de candidature ! Mais maudit soit ce reporter empoisonnant! Quand il fut découvert, il resta complètement indifférent. "Ces personnes confiantes se tiendront derrière moi. Un bon menteur est un bon juge des gens," a-t-il dit. Etonnamment, il avait raison. Bien loin d'être scandalisés au fait qu'ils avaient été complètement trompés et qu'il leur avait menti d'un bout à l'autre, la communauté locale qu'il avait trompée si complètement pour cumuler bénéfices et honneurs pour lui-même qu'il n'avait pas gagnés, se sont précipités pour le soutenir! Je ne blague pas! Et ce n'était pas juste un "soutien symbolique." Le président du parti républicain local a écrit à propos de lui: "J'estime sa droiture, son intégrité et sa dévotion au devoir pour se ranger aux côtés du Président Abraham Lincoln." Comme Hare note sèchement, l'ignorant était facilement influencé par des mots, et était aveugle aux actes. Et cela semble avoir été le cas avec les "intellectuels" associés à Hitler. Donc, évidemment, ayant décidé que Hitler devait être un brave type à cause de tous ces gens instruits qui disaient qu'il l'était, chaque chose que Irving a fait depuis lors était prédit sur son besoin de laver Hitler de tous ses péchés. Le fait est que Hitler était un psychopathe menteur, mauvais qui a assassiné des millions et des millions d'êtres humains honnêtes, dont une grande proportion était des Juifs. Ce qui m'amène à Fritz Gehrlich et le Munich Post. J'ai souvent voulu mettre la main sur les journaux allemands de l'époque avant et après que Hitler vienne au pouvoir afin d'essayer de comprendre ce qui se passait réellement en Allemagne à ce moment-là. Je me demandais si nous pouvions en tirer des leçons pour notre temps présent. J'ai demandé à beaucoup de personnes si elles n'avaient jamais vu de tels articles reproduits quelque part ou entendu parler, et j'ai toujours échoué sur cette question. Après tout, si nous supposons que notre temps présent dans le Reich de Bush a une quelconque similarité avec le Troisième Reich de Hitler, il serait bien d'avoir quelque matière concrète qui a été écrite en temps réel, à l'époque, sur laquelle baser des comparaisons. Il se trouve que Ron Rosenbaum était curieux là-dessus aussi mais pour une raison différente. Il a interviewé un survivant de l'Holocauste qui mentionnait un article dont il se souvenait de l'époque, et Rosenbaum est parti à sa recherche. Il trouva bien plus que ce qu'il avait négocié. Il trouva Fritz Gerlich et le Munich Post. Rosenbaum appelle Fritz et son groupe les "Premiers Explicateurs." - Citation :
- Les journalistes héroïques anti-Hitler de Munich qui, de 1920 à 1933 (quand beaucoup étaient jetés en prison ou assassinés) se mirent bravement à la tâche quotidienne d'essayer de dire au monde l'étrange figure qui s'était levée des rues de Munich pour devenir le chef d'un mouvement qui saisirait le pouvoir et inscrirait un nouveau chapitre dans l'histoire du mal.
- Citation :
- Ma fascination avec ces figures grandement oubliées, les reporters qui furent les premiers à enquêter sur la vie politique et personnelle, la criminalité et les scandales de Hitler et "le parti de Hitler," comme ils l'appelaient astucieusement, commença à croître quand je commençai d'abord à collecter les échos et les traces de leur lutte avec Hitler, enterrés dans les notes de bas de page des historiens d'après-guerre...
- Citation :
- Ma fascination s'est approfondie quand je suis tombé sur une collection presque complète d'éditions s'effritant et jaunissant, vieilles de sept décennies du Munich Post anti-Hitler, en train de pourrir dans les sous-sols des archives de la bibliothèque Monacensia de Munich. Elles avaient été transférées depuis sur microfilm, mais il y avait quelque chose à propos de communier avec les copies réelles qui s'effritaient du journal du parti de Hitler appelé "La Cuisine du Poison," éditions dans lesquelles Hitler était une figure vivante dans toutes les pages, qui servirent à me donner une intimation douloureuse immédiate de la frustration follement insupportable genre Cassandre que les journalistes du Munich Post ont dû ressentir. Ils furent les premiers à sentir les dimensions du potentiel de Hitler pour le mal - et voir la manière dont le monde ignorait les avertissements désespérés dans leur travail.
- Citation :
- En tant que journaliste, j'a ressenti en même temps un respect grandissant sur ce qu'ils avaient accompli, combien il s'étaient exposés, et comment ils avaient été oubliés complètement. Leur travail était la première tentative soutenue pour sonder les profondeurs du phénomène Hitler quand il commença à se révéler... La vision des Premiers Explicateurs était la vision des hommes et des femmes qui étaient des témoins critiques du spectacle maintenant perdu de Hitler devenant Hitler.
- Citation :
- En plus des courageux reporters et rédacteurs du Munich Post, il y en avait d'autres comme Rudolf Olden, Konrad Heiden, Walter Schaber... et Fritz Gerlich. Le rédacteur iconoclaste d'un journal d'opposition conservateur anti-nazi, anti-marxiste appelé Der Gerade Weg (Le Juste Chemin), célébré comme une Némésis journalistique de Hitler à l'époque, est largement oublié aujourd'hui. Gerlich fut assassiné à Dachau pour avoir essayé d'imprimer une exposition portant atteinte à Hitler cinq semaines après que les Nazis eurent pris le pouvoir et écrasé le reste de la presse d'opposition.
- Citation :
- Une figure fascinante, Gerlich, une calamité satyrique virulente swiftienne de Hitler, il possédait une perspicacité étrange dans la dynamique raciale de la pathologie de Hitler. Erudit historien sceptique, Gerlich en vint à croire néanmoins aux pouvoirs prophétiques d'uns stigmatisée bavaroise controversée, probablement frauduleuse, et trouva en elle une source de la foi qui l'avait mené à jouer sa vie dans un effort de dernière minute pour abattre Hitler avec son stylo et sa presse à imprimer. Avec un exposé pour terminer tous les exposés sur Hitler, il espérait: une histoire finale qui choquerait le public et provoquerait le Président Paul von Hindenburg à déposer le Chancelier Hitler nouvellement installé avant qu'il ne soit trop tard.
- Citation :
- Ce fut un jeu désespéré qui échoua. Le 9 mars 1933, les troupes d'assaut débarquèrent dans le bureau d'édition de Gerlich, arrachèrent la dernière histoire de la presse, le frappèrent jusqu'à l'évanouissement, et le traînèrent jusqu'à Dachau où il fut assassiné pendant la Nuit des Long Couteaux en juin 1934. La nature de l'exposé qu'il était sur le point de publier - certains ont dit qu'il concernait les circonstances de la mort de la demi-nièce de Hitler Geli Raubal dans son appartement, d'autres ont dit qu'il concernait la vérité sur l'incendie du Reichstag en février 1933 ou le financement étranger des Nazis - a été effectivement perdu pour l'histoire; c'est une des pistes relatives aux preuves que j'ai poursuivie jusqu'au bout...
- Citation :
- J'ai réussi à retrouver à Munich un des derniers collègues vivants de Gerlich, le Dr Johannes Steiner, un éditeur à la retraite âgé de plus de 90 ans qui avait été un partenaire dans le journal d'attaque anti-Hitler condamné de Gerlich, Der Gerade Weg. La mémoire du Dr Steiner de cette époque horrible, particulièrement les derniers jours de Gerlich, quand ils étaient en fuite, était fragmentaire. Mais il y eut un moment, un souvenir qu'il avait préservé avec une clarté effrayante pendant six décennies: un souvenir de la Gestapo et les lunettes de Fritz Gerlich. Les lunettes cerclées de fer de Gerlich étaient devenues comme une sorte de signature pour le journaliste combatif parmi ceux qui le connaissaient à Munich, presqu'un emblème de sa détermination inflexible et clarté de vision.
Mais après une année à Dachau, après que la Gestapo l'eut traîné hors de sa cellule et tué d'une balle dans la tête pendant la Nuit des Longs Couteaux, les voyous de Hitler choisirent une manière cruelle et glaçante de notifier la femme de Gerlich. Le Dr Steiner se rappelle: "Ils envoyèrent à sa veuve Sophie les lunettes de Gerlich, maculées de sang." [Ron Rosenbaum, Explaining Hitler] Rosenbaum voit le geste cruel peut-être comme une reconnaissance par les voyous de Hitler que Gerlich avait trop vu et en savait trop, "une marque indiquant combien sa vision était redoutée et haïe par le cercle des intimes de Hitler, pour avoir vu à travers eux." Maintenant, avez-vous remarqué quelque chose de particulièrement intéressant dans le bref récit ci-dessus de qui, quoi, quand et où de Fritz Gerlich? C'est probablement passé sous le nez, mais c'était ceci: "Un érudit historien sceptique, Gerlich en vint à croire néanmoins aux pouvoirs prophétiques d'une stigmatisée bavaroise controversée, probablement frauduleuse, et trouva en elle une source de foi qui l'avait mené à jouer sa vie dans un effort de dernière minute pour abattre Hitler avec son stylo et sa presse à imprimer." De quoi parle Rosenbaum? "Une stigmatisée bavaroise"? Bien, avant d'en arriver là, parlons de Fritz Gerlich et du "Procès du Nez de Hitler" En juillet 1932, une image photo composite extraordinaire de Hitler apparut sur la première page d'un des journaux principaux de Munich. [J'ai essayé, sans succès, d'obtenir une image de cette édition] La photo montrait Hitler en haut de forme et queue de pie, au bras d'une fiancée noire dans une scène de mariage et le titre disait: "Est-ce que Hitler a du sang mongol?" Il semble que des caricatures de Hitler étaient apparues dans beaucoup de journaux d'opposition et sur des affiches durant des années, mais la plupart de celles-ci tendaient à se concentrer sur la moustache et la mèche de cheveux ou l'exagération faciale. Cette image le touchait au vif. Et fut certainement l'arrêt de mort de Gerlich. Pour publier une attaque aussi vicieuse que celle-ci, une attaque qui allait plus loin et blessait profondément dans le corps du texte que même la photo sensationnelle et le titre indiquaient, était un acte de grand courage personnel par un prophète désespéré et condamné. Dans cet article virulent, Gerlich propose que le lecteur applique la "science raciale" d'un des théoriciens raciaux favoris de Hitler, le Dr Hans Gunther - qui avait prescrit la forme et les dimensions précises de tous les traits de la tête et du visage du "type nordique" - à la tête et au visage de Hitler, particulièrement son nez. Avec des photos accompagnatrices, Gerlich poursuit pour démontrer que Hitler n'était pas, en fait, aryen mais était plutôt de type mongol. Gerlich alla plus loin en écrivant une "brillante critique qui résulta dans la conclusion dévastatrice que Hitler - par ses propres lumières - non seulement manquait de physionomie aryenne, il manquait d'une âme aryenne." Rosenbaum écrit: - Citation :
- [Cela donna] grande satisfaction qu'au moins ici, un journaliste anti-Hitler se soit lancé à fond, ait frappé au point le plus faible, ait donné libre cours à la colère et au mépris que tous ressentaient avant que l'on ne les ait tous fait taire. Je soupçonne que cette imprudence fatale sans garde-fou a un rapport avec ma propre fascination de Gerlich. Il est surprenant de découvrir, quand vous regardez la littérature sur Hitler et la direction nazie avant et après la guerre, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Allemagne, comment peu de haine et de franc dégoût du fond du cœur sont exprimés dans les documents imprimés.
Le ton et la tendance des explicateurs d'avant-guerre était de condescendre vers Hitler, de le traiter comme un phénomène en-dessous du mépris, beaucoup moins de considération sérieuse. Plutôt que de presser la nécessité de combattre Hitler, les explicateurs d'avant-guerre agissaient comme s'il pouvait être balayé avec des mots, déprécié dans l'oubli. Ils le diminuaient au point où il n'était même pas une cible de valeur pour l'antagonisme. La littérature d'après-guerre tend à diminuer Hitler d'une manière différente; sachant bien ce qu'il a forgé, la tendance est de discuter que ce n'était pas réellement lui, c'était les forces plus profondes derrière et sous lui, la vague sur laquelle il surfait... - Citation :
- La rare exception à ça comme Gerlich jette l'absence de passion ailleurs dans un relief austère... La haine téméraire mais merveilleusement bien aiguisée sous la surface de la satire de Gerlich... était plus qu'un hurlement, c'était un outil analytique tranchant comme un rasoir qui tailla jusqu'au cœur de la pathologie de Hitler avant que quiconque ne le fit, avant qu'il ne soit trop tard - si quiconque a écouté. [Ron Rosenbaum, Explaining Hitler]
Donc, Ron Rosenbaum, un Juif, a trouvé un porteur de drapeau héroïque dans la vie et l'œuvre de Fritz Gerlich; mais il avait un problème. Il dit que Gerlich était "guidé par son obsession avec Hitler du rationnel vers l'irrationnel... "Pourquoi voit-il l'homme qui a réalisé de tels actes de résistance journalistique contre Hitler - actes qu'il admire tant, même jusqu'à la fin, comme "irrationnels"? La même raison que John Kaminski mentionne envers moi péjorativement comme un "channeler." C'est le problème de la "stigmatisée bavaroise " où je vais arriver; soyez patients. Fritz Gerlich naquit protestant et reçut un doctorat en histoire à l'université à Munich. En 1923, il était une figure respectée et influente dans le mouvement nationaliste et était, donc, tôt un supporter de Hitler. Cependant, au printemps 1923, il reçut un visiteur dans son appartement, cette étoile montante des forces nationalistes de droite, Adolf Hitler lui-même. Personne ne sait ce qui se passa au cours de cette réunion, mais il semble que quelque chose dite alors, connectée avec des choses que Hitler fit plus tard, tourna Gerlich en implacable ennemi. Apparemment, Gerlich avait vu quelque chose, les "deux visages de Adolf Hitler." Gerlich forma un groupe de collègues qui travaillèrent tous d'abord au Munchener Neueste Nachrichten, et puis plus tard, avec Gerlich dans son propre journal dérivé anti-Hitler, Der Gerade Weg. Pendant dix ans, de 1923 à 1933, ce groupe était le centre le plus direct du journalisme anti-Hitler parmi les conservateurs en Allemagne. Les membres du groupe Gerlich qui évitèrent l'arrestation dans le raid sur le journal en mars 1933 devinrent le noyau du mouvement anti-Hitler qui culmina dans la tentative d'assassinat échouée de Claus von Stauffenberg en juillet 1944. Comme vous pouvez le deviner, à ce point, ils furent exécutés. Nous en venons maintenant à Rosenbaum pour apprendre à propos de Gerlich et Neumann: - Citation :
- Mais quelque chose d'étrange arriva à Gerlich et ce petit groupe à la fin des années vingt: Ils forgèrent une alliance improbable, une qui devint une source de la foi qui alimenta leur courageuse campagne anti-Hitler. Gerlich et ses amis devinrent profondément impliqués avec une stigmatisée sainte - une femme bavaroise hautement controversée, probablement frauduleuse, cependant largement vénérée: Thérèse Neumann.
- Citation :
- Il semble encore remarquable pour moi qu'un historien sceptique, protestant, rationaliste tel que Gerlich, l'éditeur de journal non-absurde avec l'œil perçant derrière ses lunettes cerclées de fer, se ferait avoir par cette mystique catholique primitive, malade, dont la propre église était sceptique...
- Citation :
- Un des visiteurs [de Thérèse] - un conservateur catholique aristocratique, le Comte Erwin von Aretin, qui a survécu pour devenir le biographe d'après-guerre de Gerlich - devint un croyant...
- Citation :
- Finalement, après de fortes envies répétées de ses collègues, le protestant sceptique Gerlich décida de rendre visite à la stigmatisée. À la surprise d'à peu près tout le monde, il revint profondément impressionné. Plus que cela, il revint à plusieurs reprises, se trouva attiré de plus en plus profondément dans le cercle de la fille de paysan, transcrira ses énonciations visionnaires et les traduira dans des avertissements et des prophéties sur la crise croissante en Allemagne...
Le Dr Johannes Steiner, le collègue de Gerlich, dépeint Gerlich allant d'abord à Konnersreuth " décidé à démasquer chaque fraude qu'il rencontrerait... S'il y en avait a trouver." [Ron Rosenbaum, Explaining Hitler] Oui en effet, le héros de Rosenbaum était agrafé à un "channeler" vivant réel. Et Rosenbaum, le Juif, simplement ne peut pas le supporter. Il continue pendant quelques paragraphes nous assurant que Thérèse Neumann était une fraudeuse, un charlatan et sans aucun doute qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec l'esprit de Gerlich qui l'a mené dans ce non-sens, peu importe qu'il ait continué à faire un travail excellent et était, en fait, parmi les plus courageux de ces journalistes qui ont résisté à Hitler. Plus que cela, il semble que le channeler était littéralement l'inspiration d'une grande part du travail de Gerlich et Rosenbaum se fait des nœuds au cerveau impressionnants pour essayer d'en parler à sa façon! Maintenant, comment cela peut-il être ? Rosenbaum peut à peine le digérer. Il se trouve qu'il semble que Thérèse Neumann n'était pas une fraudeuse : - Citation :
- Miracle ou fausses-enquêtes dans le cas de la stigmatisation de Thérèse Neumann de Konnersreuth. ]Rolf B, ]Bayer B, ]Anslinger K. Institut de Médecine Légale, Ludwigs-Maximilians-Universitat, Frauenlobstr. 7 a, 80337, Munich, Allemagne, Burkhard.Rolf@med.uni-muenchen.de. Nous avons examiné deux compresses utilisées par Thérèse Neumann (T.N)., Une femme qui a vécu de 1898 à 1962 à Konnersreuth en Allemagne. Les compresses étaient imbibées du sang pendant l'apparition des stigmates sur le corps de T.N. un vendredi. T.N. est devenu très populaire parmi les fidèles en Allemagne actuellement. La question était de savoir si ce sang était de T.N. elle-même ou d'un parent de la famille ou d'un animal. La comparaison de la séquence de l'ADNmt HV1 et HV2 obtenue des compresses avec les séquences d'un échantillon de référence d'une nièce liée maternellement à T.N. a révélé une identité. En outre, nous avons obtenu un profil répété en tandem court (STR) des taches de sang qui étaient identiques avec le profil STR d'une enveloppe gommée. L'enveloppe contenait une lettre écrite par T.N. dans les années 1930. Donc, nos enquêtes n'ont donné aucune indication d'une quelconque manipulation.
Maintenant, passons aux choses sérieuses. Ceux d'entre vous qui ont lu Controversy of Zion sont conscients que Douglas Reed prétend que la Révolution Mondiale est destinée à "détruire le Christianisme." Je pense que la question est beaucoup plus profonde que juste la destruction du "Christianisme", quoique ce soit une étiquette utile à mettre sur l'intention. Mais regardons un peu plus profondément. Dans Controversy of Zion, Reed passe quelque temps à analyser les Protocoles de Sion. Maintenant, nous savons tous que les Protocoles étaient une mystification, qu'ils n'avaient aucun rapport avec les Juifs, mais c'est certainement clair à quelqu'un avec deux neurones en fonctionnement qu'il y a quelque chose de mystérieux à propos de ces Protocoles. En fait, ils décrivent parfaitement la situation que nous voyons dans notre monde aujourd'hui. Mais ces conditions ne sont pas juste "Juives", ni même juste sionistes; les conditions sont créées par les déviants pathologiques qui ont infecté le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam. Dans chaque secteur de la vie, ils pénètrent dans chaque groupe; ils sont les mauvaises pommes qui gâtent chaque baril. Si vous n'avez jamais lu les Protocoles, ce pourrait être maintenant un bon moment pour le faire, en substituant "pathocrates" à "orateurs" et "gens normaux" ou "gens ordinaires" à des références à "goy". Vous comprendrez alors que nous traitons avec des individus avec un pouvoir et des ressources illimités et, semble-t-il, bien plus de connaissance psychologique des gens que la plupart des psychologues et psychiatres en rêvent même; connaissance spécialisée sur ce sujet. Ainsi, laissez-moi citer un peu de ce que Reed avait à dire sur les Protocoles parce que quelques petits détails croustillants intéressants à propos de notre thème apparaissent là : Il est informé par une masse de connaissance (particulièrement des faiblesses humaines) qui peut seulement être apparue de l'expérience accumulée et de l'étude continuelle sur des siècles ou des âges. Il est écrit sur un ton de supériorité élevée, comme par des êtres perchés sur un pinacle olympien de sagesse sardonique et antique et de dédain moqueur pour les masses se tortillant loin en dessous ("la foule"... " animaux alcoolisés"... "bétail"... "bêtes sanguinaires") qui luttent en vain pour échapper "aux pinces" qui se referment sur elles; ces pinces sont "le pouvoir de l'or" et la force brutale de la foule, incitée à détruire ses seuls protecteurs et par conséquent elle-même.[ Controversy of Zion] Andrzej Lobaczewski décrit le psychopathe essentiel d'une façon semblable : - Citation :
- En dépit de leurs déficiences en acquis psychologiques et moraux normaux, ils développent et disposent de connaissances qui leur sont propres, quelque chose qui est absent chez les personnes ayant une vision du monde naturelle. Ils apprennent dès l'enfance à se reconnaître mutuellement dans une foule, et parviennent à prendre ainsi conscience de l'existence d'autres individus qui leurs ressemblent. Ils sont aussi conscients de leur différence par rapport au monde des gens qui les entourent. Ils gardent vis-à-vis de nous une certaine distance, et nous voient comme une variété para-spécifique.
- Citation :
- Les réactions humaines naturelles, qui ne suscitent en général aucun intérêt parce qu'elles sont considérées comme évidentes, les frappent par leur étrangeté et suscitent chez eux un intérêt parfois amusé. Ils nous observent donc, tirent des conclusions, et forment un monde différent de concepts. Ils sont habiles à découvrir nos faiblesses et se livrent parfois à des expériences cruelles. Les souffrances et le sentiment d'injustice qu'ils provoquent ne leur inspirent aucun sentiment de culpabilité puisqu'elles résultent de leur différence et ne s'appliquent qu'aux "autres gens" qu'ils perçoivent comme n'ayant pas la même spécificité. Ni une personne normale, ni notre vision naturelle du monde ne peuvent percevoir ou évaluer convenablement l'existence de ce monde de concepts différents.
- Citation :
- Le chercheur qui se livre à l'étude de ces phénomènes peut acquérir des connaissances semblablement déviantes à force d'étudier de telles personnalités, et les utiliser avec quelque difficulté, comme une langue étrangère. Ainsi que nous le verrons bientôt, ce genre de talent pratique devient assez commun dans les pays affligés de ce phénomène pathologique macro-social où l'anomalie joue un rôle déterminant. Des personnes normales peuvent parvenir à parler leur langage conceptuel, mais ces psychopathes ne parviendront jamais à incorporer la vision du monde des personnes normales, même s'ils s'y efforcent souvent leur vie durant. Les résultats de leurs efforts ne sont qu'un rôle et un masque derrière lesquels ils dissimulent leur réalité déviante. [Lobaczewski, Ponérologie Politique : la Science du Mal Appliquée à des fins Politiques]
Les articles dans les Protocoles qui touchent à mon thème de Fritz Gerlich et la stigmatisée bavaroise et comment cela est lié à la façon péjorative avec laquelle John Kaminski m'a mentionnée comme un "channeler" et un promoteur de connaissance qui "l'effraye" sont dans le passage suivant du livre de Reed, en caractères gras : - Citation :
- La ressemblance avec les documents de Weishaupt est très forte dans les passages qui touchent à l'infiltration des départements publics, des professions et des partis, par exemple :
- Citation :
- "C'est de nous que la terreur qui engloutit tout progresse. Nous avons dans nos personnes de service toutes opinions, toutes doctrines, monarchistes restaurateurs, démagogues, socialistes, communistes et rêveurs utopiques de chaque sorte. Nous les avons tous attelés à la tâche : chacun d'entre eux à son propre compte creuse les derniers restes d'autorité, s'efforce de renverser toute forme établie d'ordre. Selon ces actes tous les États sont au supplice; ils exhortent à la tranquillité, sont prêts à tout sacrifier pour la paix; mais nous ne leur donnerons pas de paix jusqu'à ce qu'ils reconnaissent ouvertement notre Super-Gouvernement international, et avec soumission".
- Citation :
- Les allusions à la pénétration des universités en particulier et de l'éducation en général, vient aussi directement de Weishaupt ou de n'importe quelle source précédente dont il les a reçues :
- Citation :
- " ... Nous émasculerons les universités... Leurs fonctionnaires et professeurs seront préparés pour leurs affaires selon les programmes d'action secrets détaillés dont ils ne divergeront pas avec immunité, pas d'un iota. Ils seront nommés avec une précaution particulière et seront placés pour être complètement dépendants du Gouvernement ".
Cette pénétration secrète des universités (qui était réussie chez les Allemands à l'époque de Weishaupt, comme le montrent ses documents) a été en très grande partie efficace dans notre génération. Les deux représentants gouvernementaux britanniques qui après leur vol à Moscou ont paradé devant la presse internationale en 1956 pour déclarer qu'ils avaient été capturés par le communisme à leurs universités, étaient des produits typiques de cette méthode, décrite selon les Protocoles au début de ce siècle et par Weishaupt en 1787. - Citation :
- Les documents de Weishaupt parlent de la Franc-maçonnerie comme de la meilleure "couverture" à utiliser par les agents de la conspiration. Les Protocoles répartissent la fonction de "couverture" au "libéralisme" :
- Citation :
- "Quand nous avons introduit dans l'organisme d'Etat le poison du libéralisme, sa nature politique entière a subi un changement. Les Etats ont été saisis avec une maladie mortelle, empoisonnant le sang. Tout ce qui reste est d'attendre la fin de leur agonie mortelle".
- Citation :
- Le terme "rêveurs utopiques", utilisé plus d'une fois, est appliqué aux libéraux et sa source originale réside probablement dans l'allusion de l'Ancien Testament aux "rêveurs de rêves" avec de "faux prophètes", qui doivent être mis à mort. La fin du libéralisme, donc, serait apparente à l'étudiant même si les Protocoles ne l'ont pas spécifiée :
- Citation :
- "Nous traquerons le libéralisme des postes stratégiques importants de notre gouvernement sur lequel dépend la formation de subalternes pour notre structure d'Etat".
- Citation :
- Les régimes "Big Brother" de notre siècle, sont exactement prévus dans le passage,
- Citation :
- "Notre gouvernement aura l'apparence d'une tutelle paternelle patriarcale de la part de notre dirigeant".
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