Pourquoi le gouvernement ukrainien actuel contribue-t-il aux activités d’unités nationales-socialistes qui terrorisent les civils en RPD et en RPL (Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk) ? Dans une interview du journal
Krasnaya Zvezda (site inaccessible en l’Europe), un analyste militaire, Sergei Pechurov, membre du conseil scientifique du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, docteur en sciences militaires, répond à cette question.
Des groupes néo-nazis opèrent dans presque toutes les structures de l’armée ukrainienne. Un « ordre » secret a même été créé, présent particulièrement dans les universités militaires. Les membres de cet « ordre », appelé « Centurion », instillent des opinions radicales de droite parmi les plus jeunes et forment des détachements de personnes partageant les mêmes idées dans des unités militaires, qui, à leur tour, ont une influence sur l’état politique et moral d’autres militaires.
Comme vous le savez, des unités militaires entières ont été formées à partir de nationalistes ukrainiens. L’un d’eux est le régiment
Azov. Il est entré dans l’histoire en tant que « unité spéciale de la police » après avoir abattu des citoyens qui célébraient le jour de la Victoire à Marioupol le 9 mai 2014, une semaine après le massacre d’Odessa. Le régiment utilise comme symbole le Wolfsangel (« Wolf Hook » crochet de loup), qui était situé sur l’emblème de la 2e SS Panzer Division « Das Reich », et est maintenant largement utilisé par les néonazis modernes. C’est ce régiment qui était stationné à Marioupol, où il utilisait les résidents locaux comme bouclier humain dans la tradition du fascisme hitlérien.
Le Wolfsangel (traduction « crochet de loup ») et le logo du bataillon Azov d’Ukraine
Il existe une autre unité nationaliste, qui se voit confier des fonctions punitives. Son nom officiel est le 24e bataillon d’assaut séparé « Aidar ». Il s’est fait connaître par les massacres de prisonniers de guerre et de population civile lors des hostilités dans le Donbass en 2014. Jusqu’à récemment, les unités du bataillon étaient situées sur le territoire de l’ancienne usine de transformation de la viande du village de Polovinkino, un peu au sud de la ville de Starobelsk. Après la libération du village par la milice populaire de la LPR, une prison secrète a été découverte à l’emplacement du bataillon, dans laquelle étaient détenus des miliciens capturés, des personnes soupçonnées de sympathiser avec la LPR, uniquement des civils à qui on avait extorqué de l’argent. Comme en témoignent les personnes emprisonnées, les soldats du bataillon leur ont infligé les tortures les plus sophistiquées.
Emblème du 24e Bataillon néonazi « Aidar »
Bien sûr, tout cela est connu dans le monde occidental. Et comme preuve, je citerais le fait qu’en juin 2015, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté un amendement interdisant toute assistance à Azov (y compris les armes et l’entraînement) en raison de sa composition nazie, de son racisme enragé et de son antisémitisme. L’adoption de cet amendement, les raisons de celui-ci ont été largement couvertes par la presse occidentale. Cependant, en novembre 2015, l’amendement a été discrètement abrogé sous la pression du Pentagone et des agences de renseignement. Et l’entraînement des militants de cette formation par des instructeurs étrangers s’est poursuivi.
Le 12 juin 2015, le Congrès américain vote un amendement qui interdit toute formation militaire et financement pour le régiment Azov.
On sait également que le financement du « Secteur droit » interdit en Russie et de ses « ailes de combat » — le « Corps ukrainien des volontaires » et « l’Armée ukrainienne des volontaires », un certain nombre d’autres groupes néonazis — est procuré par des organisations étrangères telles que la Fondation Konrad Adenauer (Allemagne), le « British Council », le « Congrès des Ukrainiens du Canada »…
En fait, le coup d’État en Ukraine de 2014 a été mené à l’initiative d’hommes politiques occidentaux. Ainsi, ils ont permis l’apparition légale dans la république, non pas de nazis individuels, mais de formations nazies entières, qui se sont transformées en une force de frappe du nouveau régime ukrainien.
Et pendant ces huit dernières années, l’Occident a semblé pratiquement ignorer les crimes des groupes néo-nazis en Ukraine.
Traduction Le Média en 4-4-2.Posté dans Décryptage, Politique,