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  Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés

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flam7
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 Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  Empty
MessageSujet: Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés     Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  Icon_minitimeMer 26 Mai - 20:45

Karine Papillaud
Psychologies
lun., 24 mai 2021 20:41 UTC

Il existe une addiction silencieuse et ravageuse dont personne ne parle. Comme l'alcool ou les stupéfiants, la lecture rend accros ses usagers. Il y a les petits consommateurs, avec un livre par mois, et les gros, qui vont jusqu'à cinq ou six par semaine. Mais lire fait du bien, et parfois sauve. Les fadas de lecture le savent : celle-ci peut être un refuge qui aide à supporter un monde difficile, anxiogène. « On remarque cette tendance surtout chez les ados, souligne Anne Gatecel (auteur de L'Imaginaire Bayard, 2004), psychologue et psychanalyste. La lecture les plonge dans un monde imaginaire moins dur à vivre que la réalité. »
 Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  DyaA0PiXcAAnBvr
« Trop » lire n'est jamais nocif. « Il ne faut pas enlever la lecture à ceux qui vivent le nez dans les bouquins, prévient Anne Gatecel. C'est pour eux un moyen de survie. En revanche, il faut les aider à comprendre pourquoi ils se préservent ainsi, mettre des mots sur ce qui est difficile à vivre. » Car lire est un plaisir solitaire. « Quand on lit, on savoure ce que l'on veut, on comprend ce que l'on veut, on est le livre, explique le psycholinguiste Evelio Cabrejo-Parra (vice-président de l'association Acces, Actions culturelles contre les exclusions et les ségrégations). La lecture crée le rapport au monde. »

Et nourrit, construit le psychisme de l'être humain. Pour le psycholinguiste, la littérature permet, aux enfants d'abord, mais aussi aux adultes, de « digérer » leur vécu. « Quand je lis un livre à un enfant, je lui transmets une expérience afin qu'il puisse mettre en scène sa propre souffrance interne, pour lui donner du sens dans sa vie, explique-t-il. La lecture contribue à rendre la vie possible. » C'est ainsi que les enfants lecteurs ont une richesse intérieure beaucoup plus importante que les autres et, surtout, une plus large ouverture sur le monde.

Les portraits présentés sont ceux de passionnés de lecture, d'amoureux du papier, ivres de livres. Pour ces hommes et ces femmes, lire est une nécessité quotidienne, une dépendance choisie. Chacun porte un regard personnel sur cette passion inépuisable.

Portraits de passionnés

Kieû, 31 ans, chargée de production
Consommation : variable, mais toujours un livre en cours
Substances : les classiques, tous pays confondus
 Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  51gvsOz996L_SX339_BO1_204_203_
« Je lis davantage pour me retrouver que pour m'évader. La lecture est un plaisir très intérieur, un espace-temps personnel. Je tiens sans doute ce goût de ma mère, que j'ai perdue quand j'avais 14 ans. Il y a deux ans, j'ai découvert qu'elle était passionnée de lecture : elle notait des citations, des commentaires, des numéros de pages de livres qui lui avaient plu. Cela a été un choc : ses lectures m'ont permis de la voir comme une femme, au-delà de la mère qu'elle a été pour moi. Cette découverte m'a amenée à commencer un travail de deuil. »

Céline, 32 ans, lieutenant de police
Consommation : quinze livres par mois minimum
Substances : les polars, les classiques, la littérature anglo-saxonne
 Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  Les_aventures_de_sherlock_holm
« Mon père adorait nous faire la lecture, à moi et à ma sœur, quand nous étions petites. Il nous lisait Shakespeare, Beckett, Stendhal. Il était hilarant, passionnant. D'une connivence avec mon père, la lecture est devenue une passion personnelle, un besoin. Je peux lire le dos d'un paquet de céréales si je n'ai rien d'autre sous la main. J'ai toujours un livre dans mon sac. Pour ma sœur, je suis une folle. Pour ma mère, je suis un monstre car je lis très vite, en boulimique. Quand je vivais seule, il m'arrivait de décrocher le téléphone pendant deux jours pour lire tranquillement. Je n'ai pas choisi mon métier, la police, par hasard : enfant, j'étais amoureuse de Sherlock Holmes. Adolescente, j'ai dévoré l'intégralité de la bibliothèque de polars de mon père. »

José, 41 ans, expert en marketing opérationnel
Consommation : un livre par mois minimum
Substances : Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Amélie Nothomb
 Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  41h_dlVl1QL_SX333_BO1_204_203_
« Je suis né aux Açores. J'avais 6 ans quand mes parents ont émigré en France. Ils ne savaient ni lire ni écrire. Nous n'avions aucun livre à la maison. Ma chance a été de rencontrer une bibliothécaire et une institutrice en retraite qui nous ont soutenus bénévolement, mon frère et moi, durant toute notre scolarité en primaire. Je suis très vite devenu un lecteur assidu : je faisais la lecture à ma mère pour qu'elle se familiarise avec la langue française. Je lisais des petites histoires, des Club des cinq, des Lancelot. J'étais assis à la table de cuisine, elle écoutait tout en préparant les repas. Cela a duré jusqu'à mes 12 ans environ. Depuis que j'ai accédé à la richesse de la lecture, les livres ne m'ont plus quitté. J'aime l'objet livre, j'en prends soin, je n'achète jamais de format de poche. J'assortis toujours mes marque-page avec le genre ou le sujet du livre. J'aime que ce soit beau. »

Francis, 42 ans, technico-commercial
Consommation : quatre romans par mois
Substances : Philippe Djian, Michel Houellebecq, John Irving, David Lodge

 Ils sont ivres de livres : Portraits de passionnés  Frictions
« L'année dernière, j'ai arrêté de lire pendant deux mois. J'ai toujours lu entre un et quatre livres par mois. Je lis pour comprendre la vie, pour m'évader aussi. Mes lectures influencent beaucoup. Quand je lis un livre de David Lodge, je rédige mes mails professionnels en m'inspirant de sa manière d'écrire. Cette empathie est d'autant plus forte quand je trouve des similitudes entre ce que je vis et le roman que je lis. En me sevrant, j'ai voulu vérifier l'impact que la lecture avait sur moi et voir la vraie vie en face. Pendant deux mois, je me suis contenté de la presse écrite. Quand j'ai repris la lecture, j'ai lu pour le plaisir de lire... des livres. Je les choisissais en pleine conscience, pas pour accomplir un acte de lecture automatique. Au fil du temps, je me remets à lire par habitude. Je referai sans doute une pause pour ressentir à nouveau le plaisir de lire comme un acte libre et volontaire. »

Anna, 44 ans, en formation d'attachée commerciale
Consommation : cinq romans par mois
Substances : Céline, Agota Kristof, les écrivains contemporains
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« Je ne lis pas pour me distraire, mais par nécessité : j'ai besoin de l'intimité qui se crée entre le livre et moi, de cette conversation avec un imaginaire, celui de l'auteur, qui est différent du mien. Je me sens parfois plus proche d'un écrivain inconnu que de certains membres de ma famille. J'ai commencé à lire quand j'étais petite. J'étais fille unique et je m'ennuyais beaucoup. Alors je lisais. J'échappais ainsi à une vie un peu triste à la campagne, tissée de restrictions économiques. Ce petit monde étriqué, je le transfigurais par la lecture. C'était aussi pour échapper à la colère permanente de mon père. Mes lectures m'aidaient à trouver des repères, à rêver d'une enfance différente. Il y a des livres où les pères sont tendres avec leurs filles et où elles n'ont plus peur. »

Alexandre Jardin

« Pas un enfant ne doit passer à côté du plaisir de bouquiner »

Auteur (avec Bruno Salamone) de la série d'albums d'images Les Méganazes (Hachette Littératures), où le malheur d'un enfant se dissipe à la lecture de grands classiques, l'écrivain a aussi cofondé, en 1999, l'association Lire et faire lire (www.lireetfairelire.org).Meilleur antidote contre la violence et l'exclusion chez les jeunes, la lecture a de sérieux concurrents dans leurs loisirs. Mais quand le déclic se produit, la magie opère.

Psychologies : Pourquoi est-il si important que les enfants lisent ?

Alexandre Jardin : La lecture est la meilleure campagne de vaccination contre l'exclusion : 15 % d'une classe d'âge arrive au collège sans maîtriser la lecture et l'écriture. Ces enfants sont hors de la civilisation de l'écrit. Les en exclure signifie le développement de marchés parallèles, l'explosion de la violence juvénile : un jeune qui n'a pas de mots est un jeune qui frappe. A chaque fois que l'on verra un enfant lire un Boule & Bill, on peut être sûr qu'il échappera à ça.

La télé, les jeux vidéo et Internet empêchent-ils vraiment nos enfants de lire ?

Ce sont de rudes concurrents, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Mais ils ne sont pas dangereux si les enfants connaissent l'amusement, les émotions intenses que procure la lecture. L'urgence est que pas un seul de nos enfants ne passe à côté du plaisir de bouquiner. Mais ils ne viendront à la lecture que s'ils en ont éprouvé du plaisir.

Comment déclenche-t-on ce plaisir de lire ?

En le partageant. Il suffit que les parents lisent des livres à leurs enfants, quel que soit leur âge : 6 mois ou 14 ans ! Dans un train, en voiture, au coucher, qu'ils lisent à voix haute des textes qui les enthousiasment, eux. Ce n'est pas le texte qui « passe », c'est le plaisir que l'on y prend qui se transmet. Les enfants s'intéressent toujours à ce qui passionne les grands. Et le déclic se produit un jour, forcément. Ça peut être long. Il faut être patient, les enfants ne sont pas des machines.

Est-ce là la mission de votre association, Lire et faire lire ?

Lire et faire lire regroupe de jeunes et dynamiques retraités de 55 à 65 ans. Tous bénévoles, ils viennent lire des livres, c'est-à-dire partager des émotions et rire avec les enfants. Il y a un truc, une magie qui opère quand on mélange les deux générations. Et ça marche. Mais il ne faudrait pas que les parents se démobilisent pour autant !
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