La Tribune Afrique
Le président tanzanien John Magufuli s'est éteint mercredi dans un hôpital de Dar es Salam. Un deuil national de 14 jours a été décrété pour honorer la mémoire de celui qui n'avait plus fait d'apparition publique depuis le 27 février.
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Commentaire : Curieusement, la Tanzanie est voisine du Burundi, dont le dirigeant est-africain — tout aussi sceptique quant au confinement — est également « décédé de façon soudaine d'une crise cardiaque » l'été dernier (décès que les médias ont « attribué au Covid-19 »)...
La soirée de mercredi 17 mars a été particulièrement difficile pour le peuple tanzanien. Vers 18 heures, le président John Magufuli est décédé à l'âge de 61 ans à l'hôpital Emilio Mzena de Dar es Salam des suites d'un arrêt cardiaque, a annoncé en soirée la vice-présidente Samia Suluhu.
Magufuli n'avait plus fait d'apparition publique depuis le 27 février. Des rumeurs pendant plusieurs jours lui attribuaient un cas de Covid-19, particulièrement alimentées par le leader de l'opposition, Tundu Lissu. Mais le silence du gouvernement ne faisait qu'enfler la polémique, d'autant que le président tanzanien a été l'un des leaders les plus controversés dans la gestion de la pandémie de Covid-19,
affichant une certaine distance avec la mobilisation internationale visant à contrer le coronavirus. Lors de son allocution télévisée mercredi soir, la Vice-présidente, Samia Suluhu, a précisé que John Magufuli souffrait de problèmes cardiaques depuis dix ans. Il avait été hospitalisé une première fois le 6 mars, avant de rechuter le 14 mars. Elle a aussi déclaré :
- Citation :
- « Nous avons perdu notre courageux leader. [...] L'organisation des funérailles est en cours [...] Notre pays sera en deuil pour une période de 14 jours et les drapeaux seront en berne. »
La Vice-présidente qui prend immédiatement les fonctions de présidente de la République, conformément à la Constitution, devient ainsi la première femme de l'histoire de la Tanzanie et de l'Afrique de l'Est à occuper ce poste.